Le dirigeant d’ExxonMobil dénonce les craintes liées au changement climatique

Les inquiétudes liées au changement climatique sont excessives. Les changements de températures et l’élévation du niveau de la mer devraient être considérés comme des problèmes techniques. C’est ce qu’a affirmé le dirigeant du géant pétrolier ExxonMobil.

« Je n’accepte pas le sentiment de panique entretenu par les partisans du « il faut arrêter ça » », a déclaré Rex Tillerson, le directeur exécutif d’ExxonMobil, lors d’un discours prononcé mercredi (27 juin).

La pauvreté dans le monde devrait être une priorité internationale plus importante que la réduction des émissions de carbone, car trouver une solution à ce problème pourrait permettre à des milliards de personnes en situation de précarité énergétique d’accéder à des ressources en pétrole et en gaz, selon lui.

« Ces gens adoreraient brûler des carburants fossiles, car leur qualité de vie s’en trouverait infiniment meilleure », a-t-il affirmé.

« On pourrait sauver des millions et des millions de vies en permettant l’accès aux carburants fossiles dans les régions où ils ne sont pas utilisés », a ajouté M. Tillerson.

Il a proposé d’adapter les effets du changement climatique par le biais de mesures techniques plutôt que de tenter de les empêcher en éliminant les carburants fossiles.

Les Hommes se sont toujours adaptés au changement, les gouvernements devraient se tourner vers des politiques d’adaptation à la montée des températures de la planète.

« Les changements de conditions météorologiques qui affectent la rotation des cultures ? Nous nous y ferons. Il s’agit d’un problème technique auquel une solution technique sera trouvée », a expliqué M. Tillerson lors d’une présentation au Conseil américain sur les relations extérieures à New York.

M. Tillerson a tenu ces propos cinq jours après le sommet de Rio+20, lors duquel les dirigeants ont justement tenté de fixer des objectifs pour le développement durable, afin d’aider les populations évoquées par le magnat du pétrole.

C’est dans les pays les plus pauvres du monde que les populations seront le plus durement touchées par les effets du changement climatique, comme l’élévation du niveau des mers, des tempêtes de plus en plus fortes, des inondations et des sécheresses.

ExxonMobil, qui était l’un des plus fervents détracteurs de la recherche sur le changement climatique, a tout de même reconnu sous la direction de M. Tillerson que les émissions issues de l’activité humaine avaient contribué à la modification du climat de la planète.

L’entreprise soutient à présent les taxes sur les émissions de carbone.

Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat a toutefois souligné la nécessité d’atténuer le réchauffement climatique tout en s’y adaptant, notamment en limitant les émissions de carbone des carburants fossiles comme le pétrole.

EurActiv avec Reuters – Traduit de l’anglais par Coline Godard

 

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